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Prés à Paris, sont de ce marbre. Plusieurs croyent que Lebada est la patrie de l’empereur Severe, & de S. Fulgence : Leptis est l’ancien nom de cette ville. Long. 32. 25. lat. 32. 10.

LEBEDUS, (Géog. anc.) ville ancienne de l’Asie proprement dite, dans l’Ionie, sur l’isthme, ou du-moins auprès de l’isthme, entre Smirne & Coloplore.

Strabon, liv. XIV. parle des jeux que l’on y célébroit tous les ans en l’honneur de Bacchus ; c’est à quoi se rapporte une médaille de Géta avec la figure de Bacchus, & ce mot Λεϐεδεων. Lysimaque renversa Lebedus, & en transporta les habitans à Ephése, comme le raconte Pausanias, Attic. c. ix. Depuis ce tems-là, cette ville ne put se relever, & demeura moins un bourg, qu’un pauvre village. Horace nous l’indique assez, quand il dit, lib. I. epist. xj. v. 5.

An Lebedum laudas odio maris, arque viarum ?
Seis Lebedus quam sit Gabiis desertior, atque
Fidenis vieus.

« Ennuyé de courir les mers, n’êtes-vous point tenté de vous fixer à Lebedus ? ce séjour n’a-t-il point d’attrait pour vous ? Bull. Savez-vous ce que c’est que Lebedus, un séjour plus desert que Gabies & que Fidene ».

En effet, ce lieu restoit desert plus des trois quarts de l’année, & n’étoit fréquenté que pendant que les comédiens y sejournoient pour jouer leurs pieces, & célébrer les fêtes de Bacchus.

Enfin, cette ville, dont Hérodote, Strabon, & Pomponius Méla, nous parlent comme de l’une des douze anciennes villes de l’Ionie, n’étoit plus du tems d’Auguste qu’une méchante bicoque.

LEBENA, (Géog. anc.) Λεϐήνα, ville de l’île de Crete, sur la côte méridionale, voisine du promontoire de Léon. Elle servoit de port à Gortyne, dont elle étoit à 90 stades. Il y avoit un temple d’Esculape, Λεϐηναίων, bâti sur le modele de celui qui étoit à Cyrene, & selon Philostrate, l. IV. c. xj. toute la Crete se tendoit à ce temple, de même que toute l’Asie se rendoit à Pergame.

LEBER, (Géog.) riviere de la haute Alsace ; elle a sa source à l’orient des montagnes du Vosge, aux confins de la Lorraine, & se jette dans l’Ill ; la vallée qu’elle arrose s’appelle le Libéraw, ou Leberthall. (D. J.)

LEBESCHE, ou SUD-OUEST, s. m. (Marine.) c’est le nom qu’on donne sur la Méditerranée au vent qui souffle entre le couchant & le midi, nommé sur l’Ocean Sud Ouest.

LEBINTHUS, (Géog. anc.) île de la mer de Crete, voisine de Calymne & de Nisyros ; c’est présentement Lévita, île de l’Archipel.

LEBITON, s. m. (Littér.) λεϐίτον ; c’étoit un habit de moine fait de poil, selon Suidas, selon d’autres auteurs, c’étoit une tunique de lin sans manches, & assez semblable à un sac que portoient les solitaires de l’Egypte & de la Thébaïde. (D. J.)

LEBINI, s. m. (Onomat. des drog.) nom donné par les anciens Arabes à une des especes de storax ; nous tâcherons d’éclaircir cette dénomination avec les autres qu’on trouve dans leurs écrits au mot Storax. (D. J.)

LEBRET, ou LEBRIT, en latin Leporetum, (Géog.) ancien nom de la ville & du pays d’Albret, en Gascogne ; sur quoi voyez M. de Marea, Hist. de Béarn. liv. VII. c. x. not. 3, 4, & 5. L’origine de ce nom vient des lievres ou lapins, qui fourmilloient alors dans les landes du pays.

LEBRIXA, Nebtissa, (Géogr.) ancienne ville d’Espagne, dans l’Andalousie. Elle est dans un pays admirable, abondant en grains, en vins excellens, & en oliviers, dont on fait la meilleure huile d’Es-

pagne, à quatre lieues N. E. de S. Luçar de Baraméda, à deux du Guadalquivir. Elle étoit connue

des anciens sous le nom de Nebrissa, qu’elle porte encore, avec un fort leger changement. Long. 12. 3. lat. 36. 56.

LEBUI, (Géog. anc.) peuple de la Gaule-Cispadane, qui occupoit le pays où sont Brixia & Vérone. Tite-Live, l. XXI. c. xxxviij. en parle en plus d’un endroit.

LEBUNI, (Géog. anc.) ancien peuple de l’Espagne Tarragonoise, selon Pline, l. III. c. iij. L’Espagne étoit divisée sous les Romains en assemblées, conventus, & les Lebuni étoient sous l’assemblée de Lugos.

LEBUS, ou LEBUSS, Lebussa, (Géog) petite ville d’Allemagne, dans le cercle de la haute Saxe, au marquisat de Brandebourg, avec un évêché, autrefois suffragant de Gnesne, qui a été sécularisé en 1556, pour la maison de Brandebourg. Elle est sur l’Oder, à huit lieues de Custrin, & à deux de Francfort. Voyez sur cette ville Zeyler, Brandb. Topog. p. 71, & Chytræi, Saxonia, p. 955. Long. 32. 30. lat. 52. 28. (D. J.)

LECANOMANCIE, s. f. (Divin.) sorte de divination qui se pratiquoit en jettant dans un bassin plein d’eau des pierres précieuses marquées de caracteres magiques & des lames d’or & d’argent aussi constellées, de maniere qu’on entendoit sortir du fond du bassin la question à ce qu’on demandoit. Glycas rapporte, liv. II. de ses Annales, que ce fut par ce moyen que Nectanebe roi d’Egypte, connut qu’il seroit détrôné par ses ennemis, & Delrio ajoute que de son tems cette espece de divination étoit encore en vogue parmi les Turcs. Delrio, Disquisit. magicar. lib. IV. cap. ij. quæst. VI. sect. iv. p. 545. (G)

LECCE, Aletium, (Géog.) ville d’Italie, au royaume de Naples, dans la terre d’Otrante, dont elle est la principale, & la résidence du gouverneur, avec un évêché suffragant d’Otrante. Elle est à 4 lieues du golfe de Venise, 8 N. O. d’Otrante, 8 S. E. de Brindisi, 78 S. E. de Naples. Long. 36. 55. lat. 40. 38.

Leccé est la patrie de Ammirato Scipione, que le grand-duc de Toscane accueillit obligeamment à Florence ; il publia en italien l’histoire de cette ville, & de ses familles illustres : il y mourut en 1603.

Palmis Abraham juif, & docteur en Medecine au commencement du xvj. siecle. Je le nomme ici, parce qu’il est, je pense, le premier qui ait donné au public une grammaire hébraïque. Il n’en avoit point encore paru en Europe avant la sienne ; il est vrai qu’aujourd’hui cette grammaire de Palmis n’est point estimée, mais elle en a occasionné de bonnes, sans lesquelles on ne peut apprendre l’hébreu.

LECCO, (Géog.) petite ville d’Italie, en Lombardie, dans le Milanez, vers la frontiere de l’état de Venise, & du Bergamasque, sur l’Addar, à 9 milles de Come. Long. 26. 33. lat. 45. 46.

LECH, (Geog.) riviere d’Allemagne ; elle a sa source au Tirol, sur les frontieres des Grisons, & se jette dans le Danube, un peu au-dessous de Donavert. (D. J.)

LECHE, Cyperoides, s. f. (Bot.) genre de plante dont la fleur n’a point de pétales ; elle est composée de deux étamines, stérile & soutenue par un calice d’une seule piece en forme d’écaille. L’embryon est renfermé dans une capsule qui vient d’un autre calice assez semblable au premier. Cet embryon devient dans la suite une semence ordinairement triangulaire. Lorsque cette semence n’est encore qu’un embryon, elle est terminée par un filament qui est branchu par son extrémité, & qui passe par l’ouverture des capsules. Ajoutez aux caracteres de ce genre que les calices des fleurs sont disposés en épi cylin-