Page:Dieulafoy - La Perse, la Chaldée et la Susiane.djvu/220

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Laissant Marcel admirer à son aise cette merveille céramique, je vais établir mon appareil dans le bazar. Le va-et-vient est continuel : ce sont des serviteurs se rendant aux approvisionnements, des marchands de pêches ou de concombres offrant aux passants leur magnifique marchandise, puis de longues files de mulets et de chameaux chargés de ballots qu’ils transportent dans les caravansérails ; la voie est déjà trop étroite pour tout ce monde, et je ne pourrais jamais opérer si quelques dilettante ne se chargeaient bénévolement de contenir la foule, dans l’espoir de figurer dans l’ax (photographie) en récompense de leur obligeance.


Entré de la mosqué Maïdan de Kachan


11 ne me reste plus qu’à découvrir la lentille, quand tout à coup mes aides, qui avaient jusqu’ici imposé de leur propre autorité un arrêt à la circulation, se replient vivement devant quelques domestiques précédant une caravane de femmes montées à califourchon sur des ânes couverts de housses brodées d’argent.

Les nouveaux venus se précipitent,sur moi et m’ordonnent de m’écarter au plus vite