Page:Dieulafoy - La Perse, la Chaldée et la Susiane.djvu/221

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

afin de laisser passer le cortège. L’injonction est faite sur un ton si violent, j’ai placé l’appareil avec tant de peine, et si peu d’instants me sont nécessaires pour terminer mon épreuve, que je refuse obstinément de me retirer.

« Les khanoums peuvent s’aventurer devant l’objectif sans crainte d’être dévorées », dis-je aux serviteurs.

L’observation reste sans effet ; mes agresseurs, pleins d’arrogance, portent sur les châssis

MOSQUÉE MEÏDANDE KACHAN. — MIHRABA REFLETS MÉTALLIQUES.(Voyez p. 204)


une main sacrilège et me refoulent, ainsi que Marcel accouru au bruit de la dispute, dans une boutique du bazar.

En Perse même, où les mœurs sont beaucoup plus douces et plus paisibles que dans la Turquie d’Asie, un Européenne peut supporter une humiliation sans perdre tous les privilèges dus à son origine. La foule ne voit plus en lui qu’un chrétien, c’est-à-dire un paria auquel on peut sans crainte faire subir de mauvais traitements. Il est nécessaire de protester avec énergie contre la vexation dont nous venons d’être l’objet, sous peine de supporter les conséquences de