Page:Dieulafoy - La Perse, la Chaldée et la Susiane.djvu/386

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Non loin des colonnes s’élèvent trois piliers bâtis également en pierre calcaire. Ils ont huit mètres de hauteur, se composent de trois pierres superposées évidées sur une de leurs faces en forme de niche, et portent à leur partie supérieure une inscription en caractères cunéiformes. Évidemment

nous sommes en présence de ce fameux texte perse, médique et assyrien que les savants se sont accordés à traduire par ces mots : « Moi, Cyrus, roi achéménide ». Marcel retrouve le nom du fondateur de la monarchie perse et le titre de Khchâyatliiya,

FAÇADEDU TOMBEAUDE CAMIiYSEIer. (Voyez p. 368.)

équivalant au sar des nations sémitiques et au βασιλεύς ; des Grecs. C’est de ce premier titre que provient, par une abréviation propre à un grand nombre de langues, le nom de « chah » que porte encore de nos jours Sa Majesté Iranienne.

En continuant à parcourir les ruines, nous apercevons, brisées presque à fleur de terre, quatre plaques de basalte noir, ornées sur leurs faces intérieures de belles sculptures représentant les pieds d’un homme faisant vis-à-vis aux serres d’un oiseau gigantesque. Ces bas-reliefs devaient représenter la lutte victorieuse du fondateur du palais contre un animal