Page:Dieulafoy - La Perse, la Chaldée et la Susiane.djvu/388

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faisait remonter jusqu’aux dieux l’origine des races royales, et se serait paré, dans l’espoir d’augmenter son autorité, d’attributs empruntés au panthéon de toutes les nalions soumises aux Perses.

Ce bas-relief est un des documents les plus intéressants de la Perse antique, car il fournit des renseignements précieux sur l’origine de la sculpture dans l’Iran, et donne en outre une idée des vues politiques et religieuses de Cyrus, en prouvant l’éclectisme de ce souverain qui ne faisait aucune distinction entre les dieux nationaux et ceux des nations annexées à la Perse. Il répugnait à Xénophon de faire du héros de son roman politique un prince et un parent rebelle, aussi imagina-t -il, le premier, de le représenter -comme l’héritier d’Astyage. Cette version doit être écartée : Cyrus, on ne saurait en douter, conquit la Médie les armes à la main.

PORTRAIT DE CYRUS.


D’après Hérodote, ce fut même à la cruauté d’Astyage que le jeune prince fut redevable