Page:Diodore - Histoire universelle, édition 1741, tome 4.djvu/103

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de ce côté-là s'appellent ſes portes. Là ſe trouve un passage étroit de la longueur de vingt stades, bordé de chaque côté de montagnes droites et inaccessibles. À l'endroit où ces montagnes finissent on a élevé de part et d'autre un mur, qui continue le chemin jusqu'au lieu, où l'on trouve des portes. Cyrus fit arriver par là son armée dans une plaine, la plus riante peut-être de toute l'Asie : et passant tout de suite à Tarse, ville capitale de la Cilicie, il s'en rendit bientôt le maître. Syennesis roi de ce pays-là, apprenant quelle était la puissance de l'ennemi, entra dans une grande perplexité sur ce qu'il ne se sentait pas assez fort pour se défendre. Mais Cyrus l'ayant engagé à le venir trouver, sur sa parole d'honneur : et ce roi ayant su de la propre bouche de Cyrus quel était le véritable objet de sa marche, s'engagea avec lui contre Artaxerxès et lui envoya aussitôt un de ses deux fils à la tête d'une compagnie considérable de Ciliciens. Mais comme ce roi était