Page:Diodore - Histoire universelle, édition 1741, tome 4.djvu/106

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rus se mit en marche avec toute son armée du côté de la Syrie, après avoir donné ordre à toute sa flotte de côtoyer son armée de terre le plus près qu’il serait possible. Quand il fut arrivé à l’endroit qu’on appelle les Pyles ou les portes, il fut extrêmement satisfait de les trouver sans gardes, d’autant plus qu’il craignait beaucoup qu’on n’y en eut déjà posé. C’est un passage étroit et profond qui peut être défendu par un très petit nombre d’hommes. Il est formé par deux montagnes dans l’endroit où leurs extrémités se rencontrent. La première est extrêmement haute et interrompue dans sa longueur par des précipices. La seconde vis-à-vis de laquelle cette première vient aboutir s’appelle le Mont Liban qui de-là s’étend jusque dans la Phénicie. Ce passage, le seul par lequel on puisse venir de la Cilicie dans la Syrie, a trois stades de long ; il est fermé à chacun de ses deux bouts par une forte muraille, au milieu de laquelle est une porte basse et étroite ;