Page:Diodore - Histoire universelle, édition 1741, tome 4.djvu/108

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quoiqu'il n'eût pas encore reçu celles qu'il attendait dés Indes et d'autres provinces éloignées, il se mit à la tête de l'armée qu'il se trouvait actuellement et vint au-devant de Cyrus. Toutes ses forces, en y comprenant la cavalerie, montaient à quatre cent mille hommes selon Éphore. Étant arrivés aux champs de Babylone, il dressa le long de l'Euphrate un camp où il avait dessein de laisser tout son bagage, car il savait que les ennemis n'étaient pas loin; et la longueur de leur route lui donnait une grande opinion de leur courage. Il fit donc creuser un fossé de la hauteur de dix pieds et de la largeur de soixante et le fit environner comme d'un mur de tous les chariots qui l'avaient suivi. Ce fut là qu'il laissa avec son équipage les sujets inutiles de son armée et ce qu'il fallait de gens pour les garder ; pendant que lui-même avec ses meilleures troupes vint au devant de l'ennemi qui s'approchait. Cyrus voyant avancer l'armée du Roi se mit promptement lui-même en or-