Page:Diodore - Histoire universelle, édition 1741, tome 4.djvu/115

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ſerons bien plus en état de le servir en gardant nos armes que si nous nous en étions dépouillés; et que si au contraire nous tommes obligés de nous défendre contre lui, nous avons encore plus besoin de les garder. À ce discours de Cléarque, Proxenus de Thèbes ajouta, maintenant que nous avons presque tout perdu, il ne nous reste plus que notre courage et nos armes. Nous jugeons donc qu'en gardant nos armes notre courage nous restera aussi; au lieu qu'en les rendant nous perdrions en même temps l'un et l'autre. Ainsi répondez au Roi que nous ne les conservons que pour assurer notre salut commun s'il tente quelque entreprise contre nous. Sophilus, autre capitaine grec, parlant à son tour dit : si le Roi se croit plus fort que nous, il ne tient qu'à lui de venir nous enlever nos armes malgré nous : mais si c'est un traité qu'il veuille faire, il doit nous déclarer ce qu'il prétend nous donner en échange. Socrate d'Achaïe se plaignit de ce que le Roi exigeait sur le champ l'exécution de la demande qu'il faisait aux Grecs et de ce qu'il renvoyait au terme d'une longue suite de services les grâces qu'il