Page:Diodore - Histoire universelle, édition 1741, tome 4.djvu/117

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en marche, mais à petites journées ; comme ayant beſoin de chercher en même temps des vivres. Cependant le Roi preſque guéri de ſa bleſſure ayant appris que ſes Ennemis ſe retiroient, & prenant leur retraite pour une fuite, ſe mit inceſſamment à leur queuë avec un grand nombre de troupes : & comme ils n’alloient pas vite, il les eut bien-tôt atteints, & ſe trouva dès la premiére nuit auprès de leur camp. Dès qu’il aperçut à la pointe du jour que les Grecs ſe rangeoient en bataille, il leur envoya des Députez, par leſquels il leur fit dire avant toutes choſes qu’il leur donnoit trois jours de tréve. Dans cet intervalle il conſentit lui-même de leur livrer un paſſage ſûr à travers ſes provinces, de leur donner des guides pour les conduire juſqu’à la mer, & de leur faciliter l’achat des proviſions dont ils auroient beſoin ſur la route. Il aſſura en particulier tous les ſoldats qui ſervoient ſous le commandement de Cléarque & d’Aridée, qu’il ne leur ſeroit fait aucun tort. Là-deſſus les uns & les autres reprirent leur marche, & le Roi ramena à Babylone, l’armée qui l’avoit accompagné. Là diſtribuant des