Page:Diodore - Histoire universelle, édition 1741, tome 4.djvu/132

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qu’il tomba une grande abondance de neige. Quelques-uns s’étant avisés de changer leurs tentes de places, les autres crurent qu’ils se disposaient à fuir, comme ayant aperçu une armée ennemie. Là-dessus une terreur panique se répandit dans les troupes des Trente et tout le monde décampa en même temps. Les tyrans qui savaient très bien que tous les citoyens d Athènes, qui n’étaient pas des trois mille auxquels ils avaient réduit le nombre des sujets capables de remplir les charges, n’attendaient que le moment favorable pour renverser leur domination, prirent l’occasion de la sortie qu’ils venaient de faire, pour s’établir eux-mêmes dans le Pirée ; et ils se contentèrent de faire garder la ville par quelques troupes étrangères. Ayant imputé ensuite à ceux d’Éleusis[1] et de Salamine de s’entendre avec les bannis, ils firent mourir tous les habitants de l’une et de l’autre ville. Cette exécution donna lieu à ces bannis de se réfugier dans le camp de Traſybule[2].

  1. Dans l’Attique même
  2. L’aſſocié de Théraméne dont il eſt parlé à la fin du Livre précédent & dans une note au commencement de celui-ci. Du reſte j’adopte l’addi-