Page:Diodore - Histoire universelle, édition 1741, tome 4.djvu/160

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Carthage firent éclater leur animosité contre ces vainqueurs barbares. Car, non contents de piller toutes leurs richesses, ils se saisirent de leurs personnes et leur firent éprouver toute sorte d'ignominie et de mauvais traitements, en vengeance de ce qu'ils avaient souffert eux-mêmes dans le temps de leur captivité. Ces représailles allèrent si loin pour lors et longtemps encore, depuis, que les Carthaginois profitant de cette leçon terrible, traitèrent avec plus de douceur ceux que la victoire fit tomber dans la suite entre leurs mains. Car instruits par l'expérience, ils n'ignoraient pas que la fortune de la guerre étant incertaine entre deux partis qui combattent l'un contre l'autre ; celui qui sera vainqueur ne manquera point de rendre au vaincu le traitement qu'il aura reçu de lui dans