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Page:Diodore - Histoire universelle, édition 1741, tome 4.djvu/168

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ſenta d'abord pour s'opposer à cette entreprise : mais voyant que les Carthaginois occupaient déjà son port, il abandonna cette pensée d'autant qu'il ne pouvait faire agir dans un espace assez étroit que peu de galères contre un ennemi qui ayant le large de la mer de son côté pouvait lui opposer une flotte entière. C'est pourquoi profitant du grand nombre d'hommes que lui fournissait son armée, il fit tirer tous ses vaisseaux encore plus avant sur la terre pour les faire relancer à la, mer dans un endroit plus éloigné. Cependant Imilcon avançant trop ses galères, fut repoussé force de flèches et de pierres lancées sur lui par des arcs et par des frondes : les Syracusains employant même des catapultes faisaient pleuvoir sur les ennemis une grêle de traits sous laquelle ils tombaient en foule à chaque instant; d'autant plus qu'on était effrayé des effets de cette arme nouvellement inventée et dont on ne sa voit pas encore se garantir. Ainsi Imilcon voyant qu'il ne pouvait réussir dans son entreprise se retira en Afrique sans vouloir risquer un combat naval contre une flotte double de la sienne.