Page:Diodore - Histoire universelle, édition 1741, tome 4.djvu/173

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qu’auparavant. Il se donna là un violent combat et ce ne fut qu’avec beaucoup de peine que le grand nombre de Siciliens qui arrivèrent en foule l’emporta sur la valeur des habitants. Mais enfin toute l’armée de Denys entra par la route qu’on lui avait faite ; et tout cet endroit fut bientôt couvert de morts. Car les Siciliens dans ce premier moment de leur vengeance tuèrent indistinctement tous ceux qui tombèrent sous leur main, femmes, enfants et vieillards, Denys, qui voulait faire des esclaves de tous les habitants de Motye pour tirer de l’agent de leur vente, ordonna d’abord à ses soldats de suspendre le carnage : mais comme personne ne lui obéissait et que la fureur des Siciliens dans ces premiers moments était indomptable, il fit crier par un grand nombre de hérauts à ces malheureux citoyens, qu’ils se réfugiassent incessamment dans les temples de leur ville qui étaient respectés des Grecs. Ce conseil avant été publié et suivi, les soldats à la vérité cessèrent de tuer ; mais ils se répandirent dans les maisons pour les piller. Denis leur abandonna cette proie pour les encourager aux travaux auxquels il les destinait.