Page:Diodore - Histoire universelle, édition 1741, tome 4.djvu/182

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

dans les Villes les plus prochaines. Le menu peuple chercha d’abord une retraite ſur les montagnes voiſines, & ſe diſperſa enſuite dans les Forts d’alentour. Quelques-uns furent pris par les Ennemis ; & quelques autres pourſuivis près du port ſe jettérent dans la mer, pour paſſer à la nage à quelque bord où ils croyoient pouvoir arriver. De ces derniers au nombre de plus de deux cens, les trois quarts ſe noyérent ; mais une cinquantaine arriva juſqu’en Italie. Imilcon ayant fait entrer enſuite toute ſon armée dans la Ville, ſongea d’abord à abbattre toutes les tours qui l’environnoient. Mais comme elles étoient extrêmement fortes, & qu’il s’y étoit réfugié des gens très-réſolus de les défendre, il ne jugea pas à propos de les attaquer alors. Il ſe contenta de la Ville ſeule, & même il en ſortit bien-tôt dans le deſſein de conduire ſes troupes à une expédition contre Syracuſe.

Les Siciliens qui haiſſoient Denys crurent que le temps étoit favorable pour ſe révolter contre lui : & ils s’engagérent tous, à l’exception pourtant des habitans d’Aſſore[1], aux Cartha-.

  1. Il y a dans le Grec & dans la verſion de Rho-