Page:Diodore - Histoire universelle, édition 1741, tome 4.djvu/188

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traits lancés de loin mais corps a corps comme on aurait pu faire sur terre. Quelques-uns voulant sauter dans les vaisseaux ennemis tombaient dans l’eau et d’autres venant à bout de leur dessein combattaient au milieu de leurs adversaires. Cependant Leptine, accablé de toutes parts, trouva moyen d’échapper par la suite au péril où il s’était jeté ; mais ses autres vaisseaux qui le suivaient en confusion furent pris par les ennemis. Car la faute et la précipitation du général qui avait enflé le courage des Carthaginois, avait abattu celui des Siciliens. Ainsi les vainqueurs, après la défaite et la prise des trente vaisseaux, venant encore au reste de la flotte en coulèrent à fond plus de cent et placèrent outre cela le long du rivage des barques légères, où l’on attendait pour les égorger tous ceux qui viendraient à la nage chercher leur salut et le moyen de rejoindre l’armée de terre. Cette exécution s’étant faite sans que l’armée de Denys put donner aucun secours à ces malheureux, toute la rade fut couverte de corps morts et de vaisseaux brisés. Il en avait coûté aux Carthaginois un assez grand