Page:Diodore - Histoire universelle, édition 1741, tome 4.djvu/192

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charge qui portoient chacun cinq cens hommes, de ſorte que le tout enſemble faiſoit l’apparence d’environ deux mille[1] vaiſſeaux. Ainſi quelque grand que fut ce port, cette flotte y étoit ſerrée & ſes voiles le couvroient tout entier. À peine étoit-elle rangée qu’on vit paroître d’un autre côté une armée de terre, compoſée, au rapport de quelques hiſtoriens, de trois cens mille hommes de pié, & de trois mille chevaux, & accompagnée d’ailleurs d’une flotte de deux cens voiles. Le Général Imilcon fit dreſſer ſa tente dans un temple de Jupiter, & le reſte de ſon armée campa aux environs de la Ville, à douze ſtades de diſtance. Imilcon la mit bien-tôt en bataille, & s’approchant encore davantage il ſembloit appeler au combat les habitans de Syracuſe. Il fit entrer une centaine de ſes meilleurs vaiſſeaux dans les autres ports, & ſembloit vouloir arracher aux Syracuſains l’aveu de leur infériorité. Mais voyant que perſonne ne venoit au-devant de lui, il conduiſit ſon armée dans ſon camp, d’où

  1. Le texte grec, par lequel j’entens toujours celui de H. Etienne, porte ici 3000 vaiſſeaux de charge ; & le tout enſemble ne fait l’apparence que de 2000. Mais je ſuis la correction de Rhodoman.