Page:Diodore - Histoire universelle, édition 1741, tome 4.djvu/191

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les autres nations. Les Campaniens dans le fond de l’âme favorisaient les Carthaginois : mais ils avaient envoyé des otages à Syracuse, qui les contraignaient de garder la parole qu’ils avaient donnée à Denys et de demeurer dans son alliance. D’un autre côté Denys qui commençait à redouter les Carthaginois, députa Polyxène son parent à tous les Grecs d’Italie, aux Lacédémoniens et aux Corinthiens pour les prier de le secourir et de ne pas laisser perdre les villes de la Sicile qu’ils mettaient eux-mêmes au nombre des villes grecques. Il envoya en particulier dans le Péloponnèse des hommes auxquels, en leur donnant beaucoup d’argent, il recommanda de ne rien épargner pour faire des. Levées considérables de soldats.

XVI.

CEPENDANT Imilcon ayant décoré ses vaisseaux des dépouilles qu’il avait faites sur la flotte ennemie se présenta devant le grand port de Syracuse et jeta cette ville dans une véritable consternation car il fit entrer dans le port deux cent huit vaisseaux couverts d’ornements pris à la guerre et ramant avec un grand ordre. Ils étaient suivis d’environ mille vaisseaux de