Page:Diodore - Histoire universelle, édition 1741, tome 4.djvu/208

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puissance. Pendant sa harangue, contraire à l'attente de tout le monde, les soudoyés du tyran s'assemblaient autour de lui et les Syracusains étonnés demeuraient dans le silence, en chargeant d'imprécations au fond de leur âme les Spartiates. Il était déjà arrivé qu'Arétas Spartiate aussi, ayant fait semblant de favoriser les Syracusains sur l'article de la liberté, les avait trahis; et Pharacide s'opposait encore à cette entreprise. Cependant Denys extrêmement effrayé de la proposition qu'on venait de faire, rompit l'assemblée : mais ensuite il parlait obligeamment à tout le monde; il se familiarisait avec le peuple : il faisait des présents à quelques-uns et il en invitait d'autres à venir manger avec lui.

XVIII.

EN ce même temps les Carthaginois, après avoir abattu un faubourg de Syracuse et avoir pillé le temple de Cérès et de Proserpine, furent atta-