Page:Diodore - Histoire universelle, édition 1741, tome 4.djvu/270

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loris[1] de Syracuſe. Comme il avoit beaucoup de ſujet d’être irrité contre le Tyran, & que d’ailleurs c’étoit un homme d’un grand courage, on compta beaucoup ſur lui, & l’on eſpéra de grands ſuccès du choix que l’on faiſoit de ſa perſonne. Dès que les troupes alliées ſe furent rendues à Crotone, & qu’Héloris en eut fait l’arrangement qu’il jugea le plus convenable, il les conduiſit toutes du côté de Caulonie : eſpérant que leur premiére apparition diſſiperait l’armée aſſiégeante, ou du moins qu’il attaqueroit avec avantage des troupes déjà fatiguées des travaux du ſiège. Les ſiennes au reſte montoient au nombre de vingt-cinq mille hommes de pié, & de deux mille hommes de cavalerie. Ils s’étoient déja avancés dans les terres, & ils campoient ſur les bords du fleuve Heloris, lorſque Denys quittant ſes lignes vint au-devant d’eux. Le commandant Heloris accompagné de cinq cens hommes d’élite précédoit à quelque diſtance le gros de ſon armée ; Denys qui avoit campé à quarante ſtades de l’en-

  1. Il eſt parlé de lui un peu plus haut, lorſqu’il commandoit les troupes de Rhége, p. 3 & 306. de Rhodoman