Page:Diodore - Histoire universelle, édition 1741, tome 4.djvu/285

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verſant avec de grandes forces les défilez de ces montagnes, vinrent s’établir dans tout l’eſpace enfermé entre elles & l’Apennin[1], après en avoir chaſſé les Tirrhéniens ou Toſcans. Quelques-uns diſent que ces derniers étoient un compoſé des colonies de douze Villes de ces cantons[2] : mais d’autres prétendent qu’avant la guerre de Troye, les Pélaſgiens[3] pour ſe ſauver du déluge arrivé ſous Deucalion Roi de Theſſalie, abandonnérent cette Province qu’ils habitoient alors, & vinrent ſe placer dans cet intervalle de montagnes dont nous avons parlé plus haut. Mais pour nous en tenir aux Gaulois, comme ils ſont diviſez par nations, ceux d’entre eux qui s’appellent les Senonois eurent en partage la montagne la plus éloignée des Alpes & la plus voisine de la mer[4]. Mais trou-

  1. Chaîne de montagnes qui traverſent toute l’Italie dans ſa longueur.
  2. Voyez Strabon, liv. pag. 256.
  3. Ce Peuple fut auſſi nommé Pelargi de ſes fréquentes tranſmigrations, qui le faiſoient reſſembler aux Cigognes πελαργοι. Voyez-en le détail dans Strabon, liv. 5. pag. 220. & 221.
  4. Rhodoman traduie la plus éloignée de la mer : ce qui à conſulter le texte, & les circonſtances de la choſe me paroît inſoutenable. Les deux autres traducteurs ; ſçavoir l’inconnu Latin, & Amyor n’ont pas fait la même faute.