Page:Diodore - Histoire universelle, édition 1741, tome 4.djvu/293

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payſans des environs qu’ils avoient attirez à leur ſervice. Leur deſſein étoit d’aller délivrer ceux qui étoient aſſiégez dans le Capitole. Mais comme les Gaulois enfermoient ceux-ci par une circonvallation exacte, leurs Concitoyens ne ſçavoient comment leur faire ſçavoir le ſecours qu’ils leur préparoient ; lorſqu’un certain Cominius Pontius[1] s’offrit pour cette commiſſion. Partant ſeul une nuit il ſe jetta à la nage dans le fleuve, & arriva à une eſpéce de Rocher, par-deſſus lequel on pouvoit gagner avec bien des efforts le Capitole. Il en fit aſſez pour y pénétrer enfin ; & là il apprit aux aſſiégez l’attroupement conſidérable qui s’étoit fait à Veïes en leur faveur, & le projet qui s’y étoit formé d’attaquer les Gaulois au premier inſtant favorable. Auſſi-tôt il deſcendit le rocher, & remontant le même fleuve à la nage, il ſe retrouva dans Veïes. Mais les Gaulois qui l’avoient apperçu profitérent de cette indication, & réſolurent de monter la nuit dans le Catitole par le même chemin. Les ſentinelles qui comptaient beaucoup ſur la difficulté de la route, relâchoient un

  1. Tite-Live liv. 5. chap. 46.