Page:Diodore - Histoire universelle, édition 1741, tome 4.djvu/295

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Les Romains dont on avait rasé toutes les maisons et qui avaient perdu même un assez grand nombre de citoyens dans cette guerre permirent à tous les particuliers de bâtir où il leur plairait et établirent même une manufacture de brique où on la délivrait gratuitement, et qu'on appelle encore aujourd'hui les briques publiques. Comme chacun rebâtissait alors à sa fantaisie et pour le lieu et pour l'alignement, il est arrivé delà que les rues de Rome sont encore aujourd'hui étroites et tortueuses ; et que malgré les séparations et les augmentations qu'on a faites depuis, on n'a pas encore pu parvenir à les redresser. Quelques-uns ont dit que les femmes de ce temps-là ayant livré de banne grâce leurs ornements d'or pour le rachat de leur patrie, le peuple leur accorda par reconnaissance le privilège d'être conduites dans la ville sur des chariots. Les Romains étant fort abattus par toutes les circonstances de l'attaque des Gaulois, les Volsques prirent ce temps-là pour leur déclarer la guerre : les tribuns militaires ne laissèrent pas de s'y préparer par les enrôlements conve-