Page:Diodore - Histoire universelle, édition 1741, tome 4.djvu/296

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nables : ayant fait la revûe de leurs troupes hors de la Ville, ils leur dreſſérent un camp, dans le lieu appellé le Champ de Mars, à deux cens ſtades de Rome. Les Volſques avoient mis en campagne une armée bien plus forte, & ils aſſiégeoient déja le camp des Romains, lorſque les Citoyens demeurez dans leurs maiſons craignirent pour leur armée, & nommérent, comme on le faiſoit dans les circonſtances périlleuſes, un Dictateur : ce fut M. Furius Camillus. Auſſi-tôt armant toute leur jeuneſſe ils ſe mirent en marche pendant la nuit, & ſe trouvérent à la pointe du jour derriére les Volſques occupez à l’attaque du Camp des Romains. Profitant alors de la ſurprise où leur arrivée mit les Aſſiégeans, ils eurent bien-tôt l’avantage. Les ſoldats mêmes du Camp en ſortirent en bon ordre, & tombant encore ſur les ennemis, ils les exterminérent preſque tous. Il arriva delà que les Volſques qui étoient auparavant la plus forte nation qu’il y eut dans le voiſinage de Rome, devint la plus foible & la moins conſidérable de toutes. Au ſortir de cette bataille le Dictateur apprenant que la ville de Boles étoit aſſiégée par