Page:Diodore - Histoire universelle, édition 1741, tome 4.djvu/72

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

sorte d’humanité ; les Thebains portant plus loin l’exemple qu’on leur donnoit, menacérent de punition publique quiconque verroit seulement un fugitif Athénien sans l’assister de tout son pouvoir. Nous en demeurons-là au sujet d’Athénes.

III.

À l’égard de la Sicile. Denys Tyran de Syracuse après avoir fait la paix avec Carthage, ne songea plus qu’à affermir pour toujours sa nouvelle domination. Car il ne doutoit pas que Syracuse délivrée d’une guerre étrangére, n’employât aussi son repos à chercher les moyens de recouvrer sa liberté. Voyant que cette partie de la Ville qu’on appelloit l’Isle étoit avantageusement placée et très-aisée à fortifier ; il la fit environner d’un grand mur, flanqué de distance en distance de tours très-hautes et très-fortes. Il garnit ce mur en dedans de casernes et de boutiques, entre des portes capables de recevoir de nombreuses troupes. Il fit élever dans l’intérieur de l’espace une puissante Citadelle, où l’on put se retirer en cas d’un tumulte subit. Il trouva moyen d’enfermer dans son enceinte le bassin d’un petit port appelé le Lac. Ce port ne lassoit pas de conte-