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PRÉFACE.

évitées. Quelques-unes de ces erreurs ont été, avec une grande autorité, relevées par M.  Letronne, dans la critique qu’il a faite de la traduction de Miot, dans le Journal des Savants.

C’est surtout les détails relatifs aux sciences et décrits dans des termes techniques[1] qui ont été rendus par la plupart des interprètes avec une inexactitude déplorable et sans aucune intelligence des choses. Il serait donc imprudent de construire l’histoire des sciences dans l’antiquité avec des matériaux tirés de pareilles traductions. C’est principalement cette considération qui m’avait déterminé à entreprendre un travail aussi long que pénible ; et c’est sous ce rapport que j’ai essayé de faire mieux que mes prédécesseurs[2].

Ferd. Hoefer.


Paris, le 1er février 1846.

  1. Ainsi, livre xx, chap. 71, l’expression empruntée au langage chirurgical de ἀστραγάλους ἐπιτέμνειν (astragalous epitemnein), réséquer les os (astragales) du pied, est rendue par Miot, par coups de fouets garnis d’osselets. (Voyez ma note de la page 177 du tom. IV.)
  2. Le texte grec que j’ai eu sous les yeux est celui des éditions de Deux-Ponts (11 vol. in-8, 1803), de Tauchnitz (Lipsiæ, 1829) et de M.  A. Didot (Paris, 1842 ; réimpression du texte de Dindorf.)