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ZÉNON.


Philonide, Thébain. Épicure a parlé d’eux, comme d’amis de ce roi, dans sa lettre à son frère Aristobule[1].

Il me paraît à propos d’ajouter ici le décret que rendirent les Athéniens en l’honneur de Zénon ; le voici :

DÉCRET.

Sous l’archontat d’Arrenidas, la tribu d’Acamantide, la cinquième en tour, exerçant le pritanéat, la troisième dizaine de jours du mois de septembre, le vingt-troisième du pritanéat courant, l’assemblée principale des présidents a pris ses conclusions sous la présidence d’Hippo, fils de Cratistotèle, de Xympetéon et de leurs collègues ; Thrason fils de Thrason, du bourg d’Anacaïe, disant ce qui suit :

« Comme Zénon, fils de Mnasée, Cittien de naissance, a employé plusieurs années dans cette ville à cultiver la philosophie ; qu’il s’est montré homme de bien dans toutes les autres choses auxquelles il s’est adonné : qu’il a exhorté à la vertu et à la sagesse les jeunes gens qui venaient prendre ses instructions, et qu’il a excité tout le monde à bien faire par l’exemple de sa propre vie, toujours conforme à sa doctrine, le peuple a jugé, sous de favorables auspices, devoir récompenser Zénon, Cittien, fils de Mnasée, et le couronner avec justice d’une couronne d’or pour sa vertu et sa sagesse. De plus, il a été résolu de lui élever une tombe publique dans la place Céramique, cinq hommes d’Athènes étant désignés, avec ordre de fabriquer la couronne et de construire la tombe. Le présent décret sera couché par l’écrivain sur deux colonnes, dont il pourra en dresser une dans l’académie et l’autre dans le lycée. Les dépenses de ces colonnes se feront par l’administrateur des deniers publics, afin que tout le monde sache que les Athéniens honorent les gens de bien autant pendant leur vie qu’après leur mort. »

Les personnes choisies pour la construction de ces monuments furent Thrason du bourg d’Anacaïe, Philoclès du Pirée, Phèdre du bourg d’Anaplyste, Melon du bourg d’Acharne, Mycythus du bourg de Sypallete, et Dion du bourg de Pæanie.

Antigone de Caryste dit qu’il ne cela point sa patrie ;

  1. D’autres corrigent. Aristodème.