Page:Diogène Laërce - Vies, édition Lefèvre,1840.djvu/463

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même fait les éloges d’Idoménée, d’Hérodote et de Timocrate, parce qu’ils avaient mis en lumière quelques uns de ses ouvrages qui étaient encore inconnus, et qu’il avait eu pour eux une amitié pleine d’une flatterie excessive ; qu’il se servait ordinairement dans ses Épîtres de certains termes, comme à Léontie : « Ô roi Apollon, ma petite Léontie, mon cœur, avec quel excès de plaisir ne nous sommes-nous pas récréés à la lecture de votre billet ! » Lorsqu’il écrit à Thémista, femme de Léonte : « Je vous aime, lui dit-il, à tel point que si vous ne me venez trouver, je suis capable, avant qu’il soit trois jours, d’aller avec une ardeur incroyable où vos ordres, Thémista, m’appelleront. » Et à Pythoclès, jeune homme admirablement beau : « Je sèche, lui mande-t-il, d’impatience, dans l’attente de jouir de votre aimable présence, et je la souhaite comme celle de quelque divinité. »

Il ajoute encore à Thémista, si l’on en croit ces écrivains, qu’il ne s’imagine pas faire rien d’indigne lorsqu’il se sert de tout ce qu’il y a de plus insinuant pour la persuader. C’est ce que remarque Théodote dans son quatrième livre contre Épicure, qu’il eut un commerce avec plusieurs autres courtisanes, mais qu’il fut particulièrement attaché à celui qu’il conserva pour Léontie, que Métrodore, ainsi que lui, aima éperdument.

On prétend que dans son livre de la Fin il y a de lui ces paroles : « Je ne trouve plus rien qui puisse me persuader que cela soit un bien qui bannit les plaisirs qui flattent le goût, qui défend ceux que l’union de deux amants fait sentir, qui ne veut pas que l’ouïe soit charmée de l’harmonie, et qui interdit les délicieuses émotions que les images font naître par les yeux. » Ils veulent aussi faire croire qu’il écrivit à Pythoclès : « Fuyez précipitamment, heureux jeune homme, toute sorte de discipline. »

Épictète lui reproche que sa manière de parler était