étoit tombé au sujet des Énonciations[1]. On dit aussi qu’il jurait par le Câprier[2], comme Socrate par le Chien. Il y a cependant des Auteurs, du nombre desquels est Cassius le Pyrrhonien, qui accusent Zénon, premièrement de ce qu’au commencement de sa République il avance que l’étude des Humanités est inutile ; en second lieu de ce qu’il déclare esclaves & étrangers, ennemis les uns des autres, tous ceux qui ne s’appliquent pas à la vertu, sans même exclure les parents à l’égard de leurs enfants, les frères à l’égard de leurs frères, & les proches, les uns à l’égard des autres. Ils l’accusent de plus d’assurer dans sa République qu’il n’y a que ceux, qui s’adonnent à la vertu, à qui appartienne réellement la qualité de parents, d’amis, de citoyens & de personnes libres ; de sorte que les Stoïciens haïssent leurs parents & leurs enfants qui ne font pas profession d’être sages. Un autre grief est d’avoir enseigné, comme Platon dans sa République, que les femmes doivent être communes, & d’avoir insinué dans un ouvrage, qui contient deux cents versets[3], qu’il ne faut
- ↑ Terme de Logique, qui revient à celui de proposition.
- ↑ Plante. Voyez Étienne, Pline, Riebelet.
- ↑ Le mot de versets n’est point dans l’original. Aldebrandin ne sait personne qui ait expliqué ces deux cents, Ménage croit que c’est un ouvrage, & se fonde sur un endroit pareil de la Vie de Chrysippe, où il est parlé d’un ouvrage sur Jupiter & Junon.