Page:Diogène Laërce - Vies - tome 2.djvu/125

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emploient encore la comparaison d’un champ fertile, dont ils prennent figurément la haie pour la Logique, les fruits pour la Morale, & la terre ou les arbres pour la Physique. D’autres se représentent la Philosophie comme une Ville bien entourée de murailles & sagement gouvernée, sans donner la préférence à aucune des trois parties. Quelques-uns même parmi eux les prennent pour un mélange qui consiste un corps de science, & les enseignent indistinctement comme mêlées ensemble.

Il y en a qui, ainsi que Zénon dans son livre du Discours, Chrysippe, Archédème & Eudromus, admettent la Logique pour la première, la Physique pour la seconde & la Morale pour la troisième. Diogène de Ptolemaïs commence par la Morale, & Apollodore la place dans le second rang. Phanias, au premier livre des Amusements de Posidonius, dit que ce Philosophe son ami, de même que Panétius, commencent par la Physique. Des trois parties de la Philosophie Cléanthe en fait six, la Dialectique, la Rhétorique, la Morale, la Politique, la Physique & la Théologie. D’autres sont du sentiment de Zénon de Tarse, qui regarde ces parties, non comme une division de discours ; mais comme différentes branches de la Philosophie elle-même.

La plupart partagent la Logique en deux sciences, dont l’une est la Rhétorique, & l’autre la