Page:Diogène Laërce - Vies - tome 2.djvu/126

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Dialectique, à quoi quelques-uns ajoutent une espèce de science définie, qui a pour objet les règles & les jugements ; mais que quelques autres divisent de nouveau, en tant que concernant les règles & les jugements, elle conduit à découvrir la vérité, à laquelle ils rapportent la diversité des opinions. Ils se servent de cette science définie pour reconnaître la vérité, parce que c’est par les idées qu’on a des choses, que se conçoivent les choses mêmes. Les Stoïciens appellent la Rhétorique L’Art de bien dire & de persuader, & nomment la Dialectique La méthode de raisonner proprement par demandes & réponses ; aussi la définissent-ils de cette manière : La science de connaître le vrai & le faux, & ce qui n’est ni l’un ni l’autre[1]. Ils assignent à la Rhétorique trois parties, qui consistent à délibérer, à juger & à démontrer. Ils y distinguent l’invention, l’expression, l’arrangement, l’action, & partagent un discours oratoire en exorde, narration, réfutation & conclusion. Ils établissent dans la Dialectique une division en choses dont la figure porte la signification, & en d’autres dont la connaissance gît dans la voix[2], celles-ci étant encore divisées en choses déguisées sous la fiction & dont le sens dépend de termes propres

  1. Je crois que cela veut dire vraisemblable.
  2. En Grec lieux de la voix.