Page:Diogène Laërce - Vies - tome 2.djvu/134

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la Dialectique est l’usage de la voix, qu’ils définissent un Air frappé, ou, comme dit Diogène de Babylone dans son Système de l’Ouïe, l’objet particulier de ce sens. La voix des animaux n’est qu’un effort qui frappe l’air ; mais celle des hommes est articulée, & tout-à-fait formée à l’âge de quatorze ans ou environ. Diogène la nomme un effet de la volonté de l’esprit. La voix est aussi quelque chose de corporel selon les Stoïciens, remarquent Archedème dans son Traité de la Voix, Diogène, Antipater & Chrysippe dans la deuxième partie de sa Physique ; car tout ce qui produit quelque action est corporel[1], & la voix en produit une, en se transportant de ceux qui parlent à ceux qui écoutent. La parole, comme le rapporte Diogène, est, dans l’opinion des Stoïciens, la voix articulée, comme serait cette expression, Il fait jour. Le discours est la voix poussée par une action de la pensée, & donnant quelque chose à entendre. La dialecte est l’expression de la parole, considérée en tant qu’elle porte un certain caractère, soit étranger, soit Grec, ou une expression, quelle qu’elle soit, envisagée dans la manière dont elle est conçue, comme, par exemple, le terme de Mer en idiome Attique, & celui de Jour en dialecte Ionique.

  1. Voici, je crois, une trace de mot de Corps, pris au sens de substance : Cela vient à propos dans l'Histoire Ecclésiastique.