Page:Diogène Laërce - Vies - tome 2.djvu/188

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parrait par la nôtre, laquelle en est une portion détachée ; Boèthe nie cependant que le monde soit animé. Qunat à ce que le monde est unique, on peut consulter Zénon, qui l’affirme dans son livre de l'Univers, Chrysippe, Apollodore dans sa Physique, & Posidonius dans le premier livre de son Système Physique. Apollodore dit qu’on donne au monde e nom de tout, & que ce terme se prend aussi d’une autre manière pour désigner le monde avec le vide qui l’environne extérieurement. Il faut ce souvenir, que le monde est borné, mais que le vide est infini.

Pour ce qui est des astres, les étoiles fixes sont emportées circulairement avec le ciel ; mais les étoiles errantes ont leurs mouvements particuliers. Le soleil fait sa route obliquement dans le cercle du Zodiaque, & la lune a pareillement une route pleine de détours. Le soleil est un feu très pur, dit Posidonius dans son dix-septième livre des Météores, & plus grand que la terre, selon le même Auteur dans son seizième livre du Système Physique. Il le dépeint de forme sphérique, suivant en cela la proportion du monde. Il paraît être un globe igné, parce qu’il fait toutes les fonctions du feu ; plus grand que le globe de la terre, puisqu’il l’éclaire en tous sens, & qu’il répand même sa lumière dans toute l’étendue du ciel. On conclut encore de l’ombre que forme la terre en guise de cône, que le