Page:Diogène Laërce - Vies - tome 2.djvu/250

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général, pour chacune de ses parties en particulier & qu’elle est le principe du gouvernement du monde ; que les rayons du soleil pénetrent l’éther froid & l’éther épais. Or ils appellent l’air l’éther froid, & donnent le nom d’éther épais à la mer & à l’humide. Ils ajoutent que ces rayons du soleil percent dans les endroits les plus profonds, & que par ce moyen ils vivifient toutes choses ; que tout ce qui participe à la chaleur est doué de vie ; que par conséquent les plantes sont animées, mais qu’elles n’ont pas toutes une ame ; que l’ame est une partie détachée de l’éther froid & chaud, puisqu’elle participe à l’éther froid ; qu’elle différe de la vie en ce qu’elle est immortelle, ce dont elle est détachée, étant de même nature ; que les animaux s’engendrent les uns des autres par le moyen de la semence, mais que celle, qui naît de la terre, n’a point de consistence ; que la semence est une distillation du cerveau, laquelle contient une vapeur chaude ; que lorsqu’elle est portée dans la matrice, les matieres grossieres & le sang, qui viennent du cerveau, forment les chairs, mais que la vapeur, qui accompagne ces matieres, constitue l’ame & les sens ; que le premier assemblage des parties du corps se fait dans l’espace de quarante jours, & qu’après que, suivant des regles de proportion, l’enfant a acquis son parfait