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Page:Diogène Laërce - Vies - tome 2.djvu/259

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bout de quelque tems, Pythagore reparut avec un air défait & décharné ; que s’étant présenté au peuple, il dit qu’il venoit des Enfers ; que pour preuve de vérité, il lut publiquement tout ce qui étoit arrivé pendant son absence ; que les assistans, émus de ses discours, s’abandonnerent aux cris & aux larmes ; que regardant Pythagore comme un homme divin, ils lui amenerent leurs femmes pour être instuites de ses préceptess, & que ces femmes furent celle qu’on appella Pythagoriciennes. Tel est le recit d’Hermippe.

Pythagore avoit épousé une nommée Theano, fille de Brontin de Crotone. D’autres disent qu’elle étoit femme de Brontin, & qu’elle fut disciple du Philosophe. Il eut aussi une fille, nommée Damo, selon Lysis dans son épître à Hipparque, où il parle ainsi de Pythagore : Plusieurs personnes vous accusent de rendrent publiques les lumieres de la Philosophie, contre les ordre de Pythagore, qui, en confiant ses commentaires à Damo sa fille, lui défendit de les laisser sortir de chez elle. En effet quoiqu’elle pût en avoir beaucoup d’argent, elle ne voulut jamais les vendre, & aima mieux, toute femme qu’elle étoit, préférer à la richesse la pauvreté & les exhortations de son pere. Pythagore eut encore un fils, nommé Telauge, qui lui susséda, & qui, selon le sentiment de quelques-uns, fmmut le Maître d’Empedocle. On cite ces parole que celui-ci adressa à Telauge : Illustre