Page:Diogène Laërce - Vies - tome 2.djvu/270

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Pythagore ; mais qu’ayant été surpris, comme Platon, dans un larcin de papiers, il ne fut plus admis aux conversations de ce Philosophe. C’est de lui qu’Empedocle parle dans ces vers.

Entre ceux-là étoit un homme qui connoissoit les choses les plus sublimes, & qui possedoit plus que personne les richesses de l’ame.

D’autres prétendent qu’en s’énoncant ainsi, Empedocle avoit égard à Parmenide. Néanthe rapporte que les Pythagoriciens avoient coutume de converser ensemble jusqu’au tems de Philolaus & d’Empedocle ; mais que depuis que celui-ci eut divulgué leurs sentimens par ses vers, on fit une loi qu’aucun Poëte ne seroit admis dans leurs entretiens. On raconte la même chose de Platon, qui pour un pareil cat fut exclu du commerce des Pythagoriciens. Cependant Empedocle ne désigne pas lequel de ces Philosophes fut celui dont il étudia les préceptes épître de Talauge, où il est dit qu’il s’attache à Hippase & à Brontin. Selon Théophaste, il fut l’émule de Parmenide, lequel il se proposa pour modele dans ses poésies. En effet il parle dans ses vers de la doctrine de la nature, mais Hermippe soutient que ce fut Xénophane, & non Parmenide, qu’Empedocle voulut égaler ; qu’ayant été long-tems en liaison avec le premier, il en