Page:Diogène Laërce - Vies - tome 2.djvu/272

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certifie avoir lû des tragedies faites par Empedocle dans le tems de sa jeunesse.

Satyrus, dans ses Vies, le qualifie Médecin & excellent Orateur. La preuve qu’il en allegue, est qu’il eut pour disciple Gorgias de Léonte, fameux en ce genre de science, & qui a laissé des regles sur l’Art de bien dire. Apollodore, dans es Chroniques, remarque que Gorgias cévut jusqu’à l’âge de cent neuf ans, & Satyrus raconte qu’il disoit avoir connu Empedocle, exerçant la Magie. Lui-même en convient dans ses poésies lorsqu’entre autres choses il dit :

Vous connoitrez les remedes qu’il y a pour maux & pour soulages la vieillesse ; vous serez le seul à qui je donnerai ces lumieres. vous répromerez la fureur des vetns infatigables qui s’élevent ssur la terre, & dont l’haleine desséche les champs labourés ; ou bien, si vous voulez, vous pourrez exciter les ouragans, vous ferez tomber dans les sasons les plsu arides ces torrens d’eau qui séracinent les arbres & gâtent les moissons, vous pourrez même évoquer les morts.

Timée, dans le dix-huitieme livre de ses Histoires, dit aussi qu’Empedocle se fit admirer à plusieurs égards ; qu’un jour sut-tout les vents périodiques, qu’on nomme Etsiens, s’étant élevés avec tant de violence qu’ils gâtoient tous les frutis, il ordonna qu’on écorchât des ânes ; que