Page:Diogène Laërce - Vies - tome 2.djvu/279

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qu’ensuite il se présenta aux Selinuntiens pendant qu’ils assistoient à un festin auprès de ce fleuve ; qu’à son aspect ils se leverent & lui rendirent les honneurs divins ; que ce fut pour les confirmer dans les opinion qu’il étoit un Dieu, qu’il prit la résolution de se jetter dans le feu. Mais ce recit est contesté par Timée, qui dit formellement qu’il se retira dans la Peloponnese, d’où il ne revint jamais ; de sorte qu’on ne sait de quelle maniere il finit ses jours. Dans son quatrieme libre il prend à tâche de décréditer le recit d’Heraclide, en disant que Pysianacte étoit de Syracuse, qu’il n’avoit point de champ à Agrigente, & qu’au reste ce bruit s’étant répandu touchant empedocle, Pausanias, qui étoit riche, érigea à sa mémoire un monument, soit statue ou chapelle. « Et comment poursuit0il, Empedocle se seroit-il jetté dans les ouvertures du mont Ethna, lui qui n’en fit jamais mention, quoiqu’il ne demeurât pas loin de là. Il mourut donc dans le Peloponnese, & on ne doit pas être surpris si on ne rencontre pas son sépulchre puisqu’on ignore la sépulture de plusieurs autres ». Timée conclut, en reprochant à Héraclide là coutume d’avancer des paradoxes, jusqu’à parler d’un Homme dit qu’Empedocle eut d’abord à Agrigente une statue couverte, dressée à son honneur ; mais qu’ensuite elle fut placée découverte