Page:Diogène Laërce - Vies - tome 2.djvu/280

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vis-à-vis le Sénat des Romains, qui la transporterent dans cet endroit. Il est aussi représenté dans quelques tableaux, qui existent encore. Néanthe de Cyzique, qui a écrit sur les Pythagoriciens, rapporte qu’après la mort de Meton, la Tyrannie commença à s’établir, & qu’Empedocle persuada aux Agrigentins de calmer leurs séditions & de conserver l’égalité dans leur gouvernement. Comme il possedoit de gros biens, il dôta plusieurs filles qui n’en avoient pas, & Phavorin dnas le premier livre de ses Commentaires, dit qu’il étoit dans une si grande opulence, qu’il portoit la pourpre, un ornemens d’or autour de la tête, des sandales d’airain, & une couronne Delphienne. Il avoit la chevelure longue, l’air imposant, se faisoit suivre par des Domestiques, & ne changeoit jamais de maniere & d’arrangement. C’est ainsi qu’il paroissoit en public, & l’on emarquoit dans son maintien un sorte d’apparence royale qui le rendoit respectable. Enfin un jour qu’il se transportoit en chariot à Messine pour y assister à une fête solemnelle, il tomba & se cassa la cuisse ; accident dont il mourut à l’âge de soixante-&-dix-sept ans. Il a son tombeau à Megare. Aristote est d’un autre avis touchant son âge. Il ne lui donne que soixante ans de vie ; d’autres cent & neuf. Il fleurissoit vers la LXXXIV. Olympiade. Demetrius de Trœzene, dans son livre contre les Sophistes,