Page:Diogène Laërce - Vies - tome 2.djvu/28

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vouloit, ceux qui s’engageoient en discours avec lui. Cela paroît aussi par ses Livres, & par le Festin de Xénophon. Il paroît aussi avoir été le premier Chef de la Secte Stoïque, qui étoit la plus austere de toutes ; ce qui a donné occasion au Poëte Athénée de parler ainsi de cette Secte :

Ô vous ! auteurs des Maximes Stoïciennes ; vous, dont les saints ouvrages contiennent les plus excellentes vérités, vous avez raison de dire que la vertu est le seul bien de l’ame : c’est elle qui protege la vie des hommes, & qui garde les cités. Et s’il y en a d’autres qui regardent la volupté corporelle comme leur derniere fin, ce n’est qu’une des Muses qui le leur a persuadé[1].

C’est Antisthene qui a ouvert les voies à Diogene pour son systême de la tranquillité, à Crates pour celui de la continence, à Zénon pour celui de la patience ; de sorte qu’il a jeté les fondemens de l’édifice. En effet, Xénophon dit qu’il étoit fort doux dans la conversation, & fort retenu sur tout le reste.

On divise ses ouvrages en dix volumes. Le premier contient les pièces suivantes : De la Diction, ou des figures du discours. Ajax, ou la harangue d’Ajax. Ulysse, ou de l’Odyssée. L’Apologie d’Oreste. Des Avocats. L’Isographie, ou Défias, autrement Isocrate ; pièce contre ce qu’Isocrate a

  1. Voyez la note sur ces vers dans la vie de Zénon.