sentimens de presque tous les Philosophes. Enfin il distingue un double Philosophe, l’une fondée sur la vérité, l’autre sur l’opinion. De là ce qu’il dit : Il faut que vous connoissiez toutes choses ; la simple vérité qui parle toujours sincérement, & les opinions des hommes, sur lesquelles il n’y a point de fond à faire.
Il a expliqué en vers ses idées philosophiques à la maniere d’Hésiode, de Xénophane & d’Empedocle. Il établissoit la raison dans le jugement, & ne trouvoit pas que les sens pussent suffire pour juger sainement des choses.
Que les apparences diverses, disoit-il, ne t’entrainent jamais à juger, sans exameen, sur le faux rapport des yeux, des oreilles, ou de la langue. Mais discernes toutes choses par la raison.
C’est ce qui donna à Timon occasion de dire en parlant de Parmenide, que son grand sens lui fit rejetter les erreurs qui s’insinuent dans l’imagination.
Platon composa à la louange de ce Philosophe un Dialogue qu’il intitula Parmenide, ou Des Idées. Il fleurissoit vers la LXIX" Olympiade. & paroît avoir observé le premier que l’étoile du matin & celle du soir sont le même astre, écrit Phavorin dans le cinquieme livre de ses Commentaires. D’autres attribuent cette observation à Pythagore. Callimaque conteste au Philosophe le Poëme qu’on lui attribue.