Page:Diogène Laërce - Vies - tome 2.djvu/361

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Leur neuvieme raison consiste en ce qu'une chose parois extraordinaire & rare, suivant qu'une autre est plus ou moins ordinaire. Les tremblemens de terre ne surprennent point dans les lieux où l'on a coutume d'en sentir, & nous n'admirons point le soleil, parce que nous le voyons tous les jours. Au reste Phavorin compte cette neucieme raison pour la huitieme; de sorte que extus suppute pour dixieme raison celle que Phavorin nomme la neuvieme.

Leurs dixieme raison est prise des rélations que les choses ont les uunes avec les autres, comme de ce qui est leger avec ce qui est pesant, de ce qui est fort avec ce qui est foible, de ce qui est haut avec ce qui est bas. Ainsi le côté droit n'est pas tel par sa nature; mais par sa rélations avec le côté gauche; de sorte que si on ôte celui-ci, il n'y aura plus de côté droit. De même les qualités de pere & de frere sont des choses rélatives. On dit qu'il fait jour rélativement au soleil, & en général tout a un rapport si direct avec l'entendement, qu'on ne sauroit connoître les choses rélatives en elles-mêmes. Voilà les dix classes dns lesquelles ces Philosophes rangent les raisons de leurs incertitude.

Agrippa y en ajoute encore cinq autres; la différence des sentimens, le progrès qu'il faut faire,