Page:Diogène Laërce - Vies - tome 2.djvu/376

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comme il l’avoue lui-même dans ses Vers Iambes.

Antigone dit que Timon aimoit à boire, & ne s’occupoit pas beaucoup de la Philosophie. Il composa des Poëmes, différentes sortes de Vers, des Tragédie, des Satyres, trente Comédies, soixante Tragédies, outre des Poésies libres & bouffonnes. On a aussi de lui une livre de Poésie logadique, où sont contenus plus de vingt mille vers; livre dont il est fait mentione dans Antigone de Caryste, auteur de la Vie de Timon. Ses oésies burlesques renferment trois livres, dans lesquels, en qualité de Pyrrhonien, il satyrise tous les Philosophes Dogmatistes, en les parodiant à l’imitation des anciens Poëtes. Le premier de ces livres est une narré simple & clairement écrit; le seconf & le troisieme sont une espece de Dialogue, où les questions se proposent par Xénophane de Colophon, & auxquelles il semble répondre lui-même. Dans le second livre il parle des Anciens, dans le troisieme des Modernes; ce qui a donné à quelques-uns occasion de l’appeller Epilogueur. Le premier livre contient les mèmes matieres que les deux autres, hormis qu’il n’y ntroduit qu’un personnage qui parle. Il commence par ces mots:

Venez, Sophites, venez tous ici; vous gente vaine, & qui vous rendez si importune.

Il mourut, âgé de près de quatre-vingt-dix ans,