Page:Diogène Laërce - Vies - tome 2.djvu/375

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TIMON.



Apollonide de Nicée, dont nous avons fait l’éloge dans nos Œuvres Poétiques, assûre, livre premier de ses Poésies Satyriques dédiées à Tibere César, que Timon étoit fils de Timarque & orginaire de Philiasie ; qu’ayant perdu son pere dans sa jeunesse, il s’appliqua à la danse ; qu’ensuite il changea de sentiment, & s’en alla à Megare auprès de Stilpon ; qu’après avoir passé bien du tems avec lui, il retourna dans sa patrie & s’y maria ; que de là il se rendit conjointement avec sa demme à Elis chez Pyrrhon ; qu’ils s’arrêta dans cet endroit jusqu’à ce qu’il eût des enfans ; & qu’il instruisit dans la Médecine l’aîné ses fils nommé Xanthus, lequel hérita de son pere sa maniere de vivre & ses préceptes. Timon, assûre Sotion, livre onzieme, se rendit illustre par son éloquence ; mais comme il manquoit du nécessaire, il se retira dans l’Hellespont & dans la Propontide. Il y enseigna à Chalcedoine la Philosophie & l’Art Oratoire avec un succès qui lui mérita beaucoup de louange. Devenu plus riche, il partit de là pour Athenes, où il vécut jusqu’à sa mort, excepté qu’il demeura peu de temps à Thebes. Il fut connu & estimé du Roi Antigone, ainsi que de Ptolomée Philadelphe,