Page:Diogène Laërce - Vies - tome 2.djvu/412

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en plusieurs endroits à la fois; car c'est dequoi on ne peut se former d'idée, & pouvant venir également de quelque endroit du vuide que ce soit dans un tems sensible, il ne sera point parti de l'endroit que nous croyons, parce que sans supposer même que la vitesse de son mouvement ne rencontre point de répulsion, celle-ci ne le retarde pas. Il est important de retenir ce principe, parce que les images, que nous voyons, tirent leur usage de celles qui sont de cette ténuité. Elle fait aussi que ces images ne peuvent être sujettes à des difficultés, prises des choses qu'on voit. C'est encore là ce qui produit leur vitesse incomparable, qui les rend propres à toutes sortes de mouvemens, qui les rend propres à toutes sortes de mouvemens, afin qu'elles ne causent que peu ou point de résistance dans le vuide; au-lieu qu'étant en grand nombre, ou plûtôt innombrables, elles en rencontrent d'abord quelqu'une. Il faut encore remarquer que ces images se forment en même tems que naît la pensée, parce qu'il se fait continuellement des écoulemens de la superficie des corps, lesquels ne sont pas sensibles aux sens, trop grossiers pour s'en appercevoir. Ces écoulemens conservent long-tems la position & l'ordre des atômes dont ils sont formés, quoiqu'il y arrive quelquefois de la confusion. D'ailleurs ces assemblages se font promptement dans l'air, parce qu'il n'est pas nécessaire qu'ils ayent de profondeur. Outre