Page:Diogène Laërce - Vies - tome 2.djvu/419

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lui-même, ou par l'addition d'une partie à l'autre, mais par ce que chaque chose est en particulier, nous servant d'une plus grande mesure pour les grandes & d'une plus petite pour les moindres, il faut penser que la même analogie a lieu par rapport à ce qu'il y a de moindre dans l'atôme. Il différe par sa petitesse de ce qui tombe sous les sens; mais il est soumis à la même analogie; & quand nous disons que l'atôme a une grandeur suivant cette analogie, nous ne parlons que de celle qui est petite, & nous excluons celle qui s'étend en longueur. Il faut concevoir aussi les extrémités des longueur comme étant petites & sans mêlange, par oz elles peuvent également servir de mesure pour ce qui est grand & petit, selon la maniere dont l'esprit considére les choses invisibles, la convenance, qu'elles ont avec les choses qui ne sont passujettes au changement, les rendant propres à les former jusque-là. Il ne peut se faire de mouvement des atômes tout d'un côté, & lorsqu'on parle du haut & du bas par rapport à l'infini, il ne faut pas proprement l'appeller haut & bas, puisque ce qui est au-dessus de notre tête, si on le suppose aller jusqu'à l'infini, ne peut plus être apperçu & que ce qui est supposé au-dessous se trouve être en même tems supérieur & inférieur par rapport au même sujet; & cela à l'infini. Or c'est dequoi il est impossible de se former d'idée;