Page:Diogène Laërce - Vies - tome 2.djvu/418

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peut être ensuite supposée avoir une dimension terminée. De plus, soit qu'on suppose[1] cettains atômes infinis dans leur quantité, soit qu'on mette cette infinité dans leurs quantités diverses, cela devra toujours produire une grandeur infinie, Cependant elle a une extrémité dans un corps terminé, & si on ne peut la considérer à part, on ne peut de même imaginer ce qui fuit; de sorte qu'en allant toujours à rebours, il faudra passer par la pensée jusqu'à l'infini.

Quant à ce qu'il t a de moindre dans l'atôme, il faut considérer qu'il n'est ni entiérement semblable aux parties qui rçoivent des changemens, ni entiérement différent d'elles, ayant ensemble une certaine convenance, except qu'il n'y a point de parties distantes; mais comme à cause de cette convenance, nous croyons en séparer quelque chose, tantôt à l'autre, il agit sur nous comme s'il ne différoit point du tout du sujet. Et de même que quand nous considérons les objets de suite, en commençant par le premier, nous n'en mesurons pas la grandeur en le considérant en

  1. Voyez une note de Menage. Nous devons avertir que Gassendus & d'autres Savans font diverse corrections sur cette lettre; mais nous ne les adoptons pas toutes, pour ne pas nous fiare juges d'un sujet obscur, d'autans plus que les corrections ne s'accordent pas.