Page:Diogène Laërce - Vies - tome 2.djvu/427

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nous le mesurions. En effet ce n'est pas ici un sujet où il s'agisse de démonstration; il ne demande que l'attention. Par les jours, les nuits, & leurs parties nous joignons le tems ensemble. Et comme les passions, la tranquillité, le mouvement & le repos que nous éprouvons, nous font joindre quelque chose d'accidentel avec ces sentimens, de même aussi lorsque nous pensons de nouveau à ces parties de ladurée, nous leur donnons le nom de ttems. Epicure enseigne la même chose dans son second livre de la Nature ? dans son grand Abrégé.

Il ajoute à ce que nous avons dit ci-devant, qu'il faut croire que les mondes ont été produits de tout tems, suivant toutes les sortes de compositions, semblables à celles quenous voyons, & différentens les unes des autres par des changemens qui leur sont propres, soit grands, ou moindres, & que pareillement touteschoses se dissolvent, les unes promptement, les autres plus lentement, les unes & les autres par diverses causes de différente maniere. Il paroît de là qu'Epicure faisoit consister la corruptibilité des mondes dans le changement de leurs parties.

En d'autres endroits il dit que la terre est portée par l'air comme dans un char. Il ajoute qu'on ne doit pas croire que les mondes ayent nécessairement la même configuration. Au contraire, dans son douzieme livre de la Nature