Page:Diogène Laërce - Vies - tome 2.djvu/434

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est difficile à retenir, quand même , dites-vous, ou les porteroit toujours sur soi. Je consens à votre demande avec plaisir, & fonde sur vous de grandes esperances. Ayant donc achevé mes autres ouvrages, j'ai composé le traité que vous souhaitez, & qui pourra être utile à beaucoup d'autres, principalement à ceux qui sont novices dans l'étude de la Nature, ? à ceux qui sont embarrassés dans les soins que leur donnent d'autres occupations. Recevez-le, apprenez-le & étudiez-le conjointement avec les choses que j'ai écrites en abrégé à Hérodote.

Premiérement il faut savoir que la fin, qu'on doit se proposer dans l'étude des phénomenes célestes, considérés dans leur connexion, ou séparément, est de conserver notre esprit exempt de trouble, & d'avoir de fermes persuasions; ce qui est aussi la fin qu'on doit se proposer dans les autres études. Il ne faut pas vouloir forcer l'impossible, ni appliquer à tout les mêmes principes, soit dans les choses que nous avons traitées en parlant de la conduite de la vie, soit dans celles qui concernent l'explication de la Nature, comme, par exemple, ces principes que l'Univers est composé de corps & d'une nature impalpable, que les élemens sont des atômes & autres pareilles, qui sont les seules qu'on puisse lier avec les choses qui tombent sous les sens. Il n'en est pas de même des phénomenes