Page:Diogène Laërce - Vies - tome 2.djvu/435

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célestes, qui naissent de plusieurs causes qui s'accordent également avec le jugement des sens. Car il ne s'agit point de faire de nouvelles propositions, ni de poser des regles pour l'étude de la Nature; il faut l'étudier en suivant les phénomenes, & ce n'est pas de doctrines particulieres & de vaine gloire que nous avons besoin dans la vie, mais de ce qui peut nous la faire passer sans trouble. Tout s'opere constamment dans les phénomenes célestes de plusieurs manieres, dont on peut également accorder l'explication avec ce qui nous en paroît par le jugement des sens, pourvû qu'on renonce, comme on le doit, à des principes qui ne sont fondés que sur des vraisemblances. Et si quelqu'un, en rejettant une chose, en exclut une autre qui s'accorde également avec les phénomenes, il est évident qu'il s'écarte de la vraye étude de la Nature & qu'il donne dans les fables. Il faut recevoir aussi, pour signes des choses célestes, quelques-unes de celles que nous voyons & dont nous pouvons examiner la nature; ce que nous ne pouvons faire par rapport aux choses célestes, que nous voyons, ne peuvent pas se faire de plusieurs manieres différentes. Il faut prendre garde à chaque phénomene, & diviser les idées qu'il réunit, les choses, que nous voyons, ne pouvant servir de preuve qu'ils ne s'opérent pas de plusieurs manieres différentes.